levieuxfossile

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Foutu hiver...

Avez-vous remarqué combien l’hiver est une saison qui traîne ? L’année a beau se découper en quatre saisons égales, l’hiver s’étire, prend ses aises, languit, s’assied dans un lit glacial ou brumeux, l’hiver piétine et s’enlise, l’hiver s’éternise à n’en plus finir. Il attaque nos bonnes volontés, nos humeurs positives. Afin d’oublier cet hôte réfrigérant, nous avons crée Noël, une fête pleine d’espoir et de joie. Quelques jours plus tard, nous avons pris l’habitude de célébrer la St. Sylvestre et le passage dans l’année nouvelle par des plaisirs débridés. Comme c’était insuffisant, après la galette des rois, ses frangipanes dorées et beurrées et ses amandes pilées,  nous avons ajouté la chandeleur, histoire de devenir riche en faisant sauter les crêpes d’une main, tenant une pièce de monnaie dans l’autre main. C’était encore, et malgré tout cela,  la morosité qui revenait, insidieuse, désespérante. Alors on a imaginé le mardi gras. Bombance qui conclut les sept jours gras, abondance de chair, festins renouvelés, barriques percées, là enfin nous étions certains de tenir enfin le bon bout.

Eh bien pas du tout !

Voici que se profilent maintenant le carême et son jeûne de quarante jours. Quarante jours de privations ! Voilà bien le mal qui nous frappe ! L’espérance fauchée net ! Alors que le ciel, celui de la météo, nous boude dans une uniformité grise. Picotant le bout du nez et l’extrémité des doigts…

Mais quelle idée ce jeûne au sein de l’hiver finissant. De quoi nous ôter le goût des bonnes choses, de quoi libérer le cri des estomacs vides…

Si encore on avait placé ce carême au cœur de l’été, c’aurait été plus facile. Moins désespérant. Quelques tomates bien mûres, des radis goûteux, de jeunes salades croquantes, des fruits en abondance, et puis le soleil, le soleil et le ciel bleu, la chaleur et quelques gouttes de pastis parce que, quand même, le jeûne peut s’en accommoder en clignant de l’œil… et en fermant l’autre.

Mais non, on n’y a pas pensé, ou alors il aurait fallu tout décaler et je ne vous explique pas  les innombrables calculs savants…

Allez donc, le printemps reviendra, tout est affaire de longueur de temps. Il n’empêche, le ciel est bas, insondable et l’herbe blanche. Les branches nues sont couvertes de givre…

Mais, avez-vous remarqué, amis, que les jours allongent et que les chants des oiseaux se multiplient ?

Et si nous tenions quand même le bon bout ?

 



17/02/2010
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